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SOUS LES CARTES POSTALES : LA POLLUTION



Dans le cadre de son opération Mare Nostrum, l’ONG Sea Sheperd a filmé le fond du Vieux-Port de Marseille et se prépare à y replonger à la fin du mois de septembre pour tenter de récupérer encore des filets fantômes, le tout juste avant de clôturer sa mission par une présentation des filets récupérés tout au long de la campagne.


Ce que montre la vidéo en ligne est immonde : chaises, barrières de chantier, plots de signalisation et une multitude de vélo (identique au vélib de Paris)… s’entassent sur deux mètres d’épaisseur, le tout  accompagnés des classiques canettes et autres bouteilles d’alcool.


Si les touristes et les Marseillais n’aperçoivent pas le triste état du fond marin, et ne profitent que de la splendide vue de la surface, les poissons en font les frais :


Les nombreux filets de pêche qui jonchent le fond sont autant de pièges pour eux, qui restent désespérément coincés dedans avant de mourir.


Rapidement partagées sur les réseaux sociaux, les vidéos de l'opération de sensibilisation des populations aux déchets plastiques ont écoeuré les internautes partout en France.

Face aux critiques, la mairie de Marseille s’est immédiatement dégagée de toute responsabilité en pointant le rôle de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM).


De son coté, la Commission des ports de plaisance et aéroport, auprès de MPM, explique qu’ils ont fait des campagnes de sensibilisation et qu’ils ont donné toute leur aide pour que l’association Sea Sheperd puisse filmer.


UN NETTOYAGE QUI IMPACTE LES EQUILIBRES FINANCIERS DES PORTS


Pour assainir les eaux du littoral, un budget de 185 millions d’euros est prévu, étalé jusqu’en 2018. Mais celui-ci visera uniquement le rejet des eaux usées. Pour les détritus, il faudra compter sur la bonne volonté des Marseillais.


La communauté urbaine avance son incapacité à résorber l’amoncellement et explique que « sa priorité est de stopper l’incivisme, avant de pouvoir nettoyer. Sachant qu’à l’heure actuelle ce n’est pas envisageable, parce que ça coûte une fortune. 


Et pourtant la métropole a bien essayé : il y a cinq ans, une tentative de curage des ports avait été entreprise et une fois les eaux dépolluées, il était envisagé de se servir des déchets pour faire des fonds de formes de routes. 

Sauf que les agréments de l’Etat n’ont pas été donnés et que le coût qu'entraine le transport et le traitement des déchets est jugé trop élevé.


En fait, la problématique rencontrée par les gestionnaires de ports - lors des opérations de dragage et de maintenance - est identique : le coût engendré par la gestion et le traitement des sédiments marins pollués remet en cause l’équilibre des statégies économiques des ports de plaisance, tel qu’il existe aujourd’hui.


Du coup, personne n'est responsable de la pollution et tout le monde se refile la patate chaude, avec le chantage à l'emploi et aux intérêts du tissu économique local pour argument qui fait force de loi : si on veut faire supporter aux pollueurs, plaisanciers et propriétaires de yacht, le prix de la dépollution, ces derniers partiront ailleurs…...

CACHEZ CETTE POLLUTION QU'ON NE SAURAIT VOIR


Pour en revenir à nos militants de Sea Shepherd : dans le cadre de leur opération Mare Nostrum, ils ont prévus de sillonner la mer Méditerranée, de l'Espagne à l'Italie en passant par la Corse.


Après Marseille, ils se sont donc rendus à Cannes pour filmer le fond du port, aux abords du Palais du Festival.


Sauf que là, et contrairement à la réaction positive et transparente de la Métropole de Marseille, on « n'a pas souhaité donner une suite favorable à leur demande.»


Pour autant, « l’image » de Cannes est préservée, puisque la mairie a expliqué, sans rire, qu’elle était d’accord sur le principe du reportage, mais qu’elle ne pouvait pas obliger le gestionnaire du port à donner l'autorisation de plonger et de filmer….


Du coup, on a une nouvelle fois l'impression que, comme à Marseille, la mairie cherche à refiler la patate chaude…. et à se défausser sur la structure en charge de la gestion. Et comment croire que le gestionnaire a la capacité ou les moyens d'empêcher les pollutions en provenance de la ville, de sa population et des touristes...?


Dans les quartiers populaires à l'écart de la Croisette, des esprits chagrins s'étonnent donc et laissent entendre que « la mairie se serait défaussée sur le gestionnaire du Vieux Port pour ne pas avoir à assumer médiatiquement la réalité de la pollution du site. … Les intérêts liés au Festival du Cinéma étant bien trop importants pour laisser des "fouilles merde" révéler devant les projecteurs médiatiques, la  réalité de ce qui se cache sous la surface de la carte postale. »

A ce sujet : rappelons-nous qu'à quelques semaines du dernier Festival du Cinéma et à quelques centaines de mètres des plus beaux palaces Cannois… un plongeur avait tourné une nouvelle vidéo montrant des fonds marins jonchés de déchets et ce, à quelques encablures de la croisette.


Cette vidéo ayant été visionnée plus de 2 millions de fois, la municipalité a décidé d'agir très vite et de nettoyer la zone, car à un mois du festival, la publicité n'aurait pas été conforme à l'image de la manifestation !


Aujourd'hui et selon la mairie, tout irait très bien... même si nous notons au passage que l’argument de lutte contre « l’incivilité » - avant tout autre moyen de dépollution - est là aussi repris par le Maire de Cannes.


De son coté, le plongeur Laurent Lombard explique que « certaines voies d’égouts se jetteraient, sans grilles, dans la baie de Cannes. ». Pas sur, du coup, que la poussière ne soit plus cachée sous le fameux tapis….

QU'EN EST-IL DES POLLUTIONS LIEES AUX TIRS DE FEUX D'ARTIFICES ?


Oh la belle bleue !


Passé le plaisir des yeux, attardons-nous un peu sur le contenu et les contenants employés pour les fusées des feux d’artifices.


Tout d’abord, il est prouvé que les métaux lourds utilisés dans les feux d’artifice pour produire les couleurs (plomb, chrome, cadmium, strontium, manganèse, nickel…) posent problème, car ils persistent dans l’environnement.


Certains produits utilisés dans les explosifs comme le perchlorate peuvent voir leur concentration dans l’eau multipliée par plus de 1000 et engendrer des effets délétères sur la santé, notamment des problèmes thyroïdiens.


Une étude réalisée sur l’impact des feux d’artifice à Hawaii pendant 8 années consécutives confirme que l’on retrouve des particules cancérigènes à des taux anormalement élevés dans l’air après un feu d’artifice, et que ces polluants peuvent contaminer l’eau, les plages et la terre, au moment ou ils retombent.


Dans les terres, certains feux d’artifice sont tirés au-dessus de l’eau pour limiter les risques d’incendie. Lorsque cela ne concerne que le traditionnel feu du 14 juillet, la pollution est limitée.


Mais que dire des rafales de tirs au-dessus d’un milieu naturel comme la Méditerranée, notamment en période estivale ?


Pour le moment, cela se pratique dans l’indifférence du grand public qui n’a même pas conscience du problème.


Or, dans d’autres pays, les feux d’artifice sont beaucoup plus encadrés. Aux Etats-Unis, Laguna Beach en Californie doit obtenir une autorisation du « San Diego Regional Water Quality Board » pour tirer ses feux d’artifice du 4 Juillet sur la mer, suite à une action en justice d’un groupe de défense des droits du littoral.


Pour les feux organisés par les municipalités de San Diego et Orange County, les artificiers doivent rendre compte des moyens pyrotechniques utilisés et des quantités de débris qui retombent dans l’Océan et le type de nettoyage prévu. Ils veulent également s’assurer que les entreprises pyrotechniques utilisent bien les meilleures pratiques pour limiter au maximum l’impact environnemental et protéger la qualité de l’eau de mer.


Pour les feux d’artifice tirés en France, le strict minimum serait au moins de tenter de limiter la pollution engendrée.


En écartant la polémique, force est de constater qu’on tire un feu d’artifice en utilisant des produits toxiques, mais qu’on ne se pose pas vraiment la question de l’impact environnemental et sanitaire…


LES SOLUTIONS AU PROBLEMES DE LA POLLUTION

Des municipalités mettent en œuvre des procédures de récupération des débris pyrotechniques qui s’échouent dans l’eau.


C'est le cas de la ville de Cannes par exemple, qui n’a guère eu d’autre choix, vu la quantité de débris engendrée par le nombre important de tirs réalisés tout au long de l’année, et à la moindre occasion, avec un pic sensible lors du festival pyrotechnique.


Pour autant, ces mesures de récupération des déchets visibles n’empêchent pas que des baigneurs se retrouvent quelque fois entourés d’un nuage de bouchons de capsules de tir, lorsque ces pollutions visibles échappent malheureusement à l’œil vigilant du bateau nettoyeur….


Et quid des polluants invisibles qui se répandent dans l’eau de mer avant que les débris soient ramassés ?

Alors, certes, les feux d’artifice ne sont pas, loin s’en faut, la première source de pollution de l’environnement marin, mais comme à chaque fois que l’on pollue ce dernier, on mise sur le pouvoir de dispersion de la mer par le biais des marées, des courants et des vents.


Mais ce n’est pas parce que la pollution est diluée que cela la rend acceptable et sans danger pour la santé des populations et du milieu marin !



Focus au 31/09/2015

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